| Dernières réponses | |  Andy mit un certain temps avant de répondre par un simple "pas de chance"... Ce n'était pas simplement un manque de chance, il était rare que la chance influe sur ce genre de chose il s'agit d'une suite d'évènements qui provoquent une situation... Enfin bon, il s'agissait là d'une simple expression, aussi Camille n'allait-il pas engager un débat sur ce sujet. Andy rangea son épée en bois et retourna auprès de Camille. Il dit que la cérémonie était probablement terminée, il s'agissait plus d'une vérité que d'une supposition d'ailleurs. Il ajouta qu'il était temps de faire demi-tour, ce à quoi Camille adhérait, même s'il ne se sentait pas particulièrement proche de qui que ce soit. Aussi lorsqu'Andy tendit sa main à Camille, celui-ci prit bien soin de ne pas la prendre et de se relever seul. Il se tourna alors vers Andy et lui répondit:
- Dans ce cas, nous n'avons plus qu'à retourner là-bas, pas besoin d'ajouter autre chose...
Aussi Camille se dirigea-t-il vers la sortie du dôjo.
Edité le 20-10-2008 à 19:03:23 par Camille Fianan
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| | Le mutisme d'Andy en disait long sur ce qu'il avait entendu. Lui aussi fuyait quand son pouvoir se manifestait,... du moins, au début. Mais ce n'était pas pour les mêmes raisons... Pour Andy, c'était pour éviter les ennuis... Pour Camille, les ennuis étaient déjà sur lui. Il regarda une fois son visage.
" Pas de chance... finit-il par dire doucement... *Non... La chance n'a rien à voir, moi, je pousse mon destin. *
Il se détacha du mur, repris l'épée en bois sur le sol et alla la ranger dans son râtelier. Il ferma le placard avec douceur et ferma les yeux devant comme une sorte de prière. Puis, il retourna auprès de Camille :
- La cérémonie a dû se terminer depuis. Les gens ne complaisent pas dans la douleurs éternellement, il est temps de retourner avec les autres.
Tendant une main vers son collègue, il l'ordonna de se relever.
- Allez! Du nerf! |
| | [Bah, pas vraiment, mais c'est la seule chose qui le fige alors... Il ne peut pas s'empêcher d'y penser...]
Andy ne semblait pas avoir compris certains des propos de Camille, mais ça ne faisait rien. Ca n'avait pas grande importance, puis il continua en disant que c'était impossible que Camille reste éternellement figé... Etait-ce la vérité? Il y a bon nombre de gens qui étaient restés au même point sans bouger, mais c'était souvent à cause de maladies, ou encore, pour d'autres, c'était parce qu'ils étaient touchés d'amnésie antérétrograde... Ce n'est pas comme s'ils avaient le choix. Mais Camille avait décidé de ne pas changer, réussirai-t-il à tenir cette promesse qu'il s'était fait, puis, comme exemple, il lui demanda la raison de sa venue à l'école... Puis, avant que Camille ne réponde il demanda de qui il parlait sans arrêt... Oui... Il en parlait sans arrêt, sa mère, il ne pouvait s'en empêcher, et n'aimait pourtant pas en parler en détails... Il devrait faire une réponse rapide...
- Une personne dont je parle...? Que je vais voir chaque année...? Ah... En effet, j'ai dû en parler... Il s'agit de la personne dont je t'ai parlé... La personne à travers laquelle j'ai tué, et dont j'ai ruiné la vie a tout jamais... Il avait dit ça en essayant de réprimer ses sentiments, aussi sa voix s'était-elle fait un peu dure pour ne pas montrer autre chose. Il continua alors, simplement: Et puis tu m'a demandé pourqui je suis allé dans cette école? Tout simplement parce que j'étais seul et que je n'avais nul part où aller. A cette époque, j'espérais encore... C'était... Il y a quatre ans... Le seul ami que j'avais en-dehors de l'école, et qui était donc un humain, se faisait embêter parce qu'il me parlait, je suis donc parti jusqu'à un endroit où il n'y aurait pas ce genre de choses et je suis arrivé ici. |
| | Tout en parlant, Camille avait pris l'épée au sol, avait fait quelques mouvement... puis l'avait rangé dans le placard...
*Zut! ,s'était-il dit. Je pensais qu'il allait me défier...*
Mais Camille continuait, et Andy ne faisait que le suivre des yeux en faisant de temps en temps quelques mouvements. Quand il eut finit, Andy répéta cette phrase :
" Donc si tu me dis que je dois tout le temps... bouger... C'est pour éviter que... mon temps se fige???...
Andy ne comprenait pas trop cette dernière explication, mais il comprenait que Camille, lui, disait qu'il ne "bougeait" plus...
- Camille... Si je change... C'est parce les gens autour de moi influent sur moi... Tu dis que tu ne changeras pas, mais moi je n'y crois pas... Les gens changent avec le temps, tout change, tout évolue... Tu dis que ta façon d'être sera la même... Soit! Mais moi je te dis qu'un jour, tu devras aller de l'avant, c'est peut-être quelque chose.... ou alors quelqu'un... Mais tu devras choisir de t'impliquer...
Il posa son épée en bois par terre et s'approcha de la fenêtre, là où se trouvait Camille :
- Il y a bien une raison pour lequel tu es entré dans l'école! non?
A un moment donné, Andy remarqua quelque chose d'étrange. Camille semblait avoir mentionné quelqu'un (oui... mais tu me pousses à le lui demander...) C'était très subtil donc il ne s'en rendit pas compte au début, mais maintenant... maintenant qu'il vit que cette personne inconnue semblait représenter beaucoup pour son collègue, il n'hésita pas avant que sa pensée ne s'efface :
- Hmmm... Dis-moi? Cette personne dont tu parles parfois... Qui est-ce? Pourquoi vas-tu la voir, chaque année...?
Edité le 18-10-2008 à 01:27:22 par Andy Gralld
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| | Andy mit un certain temps à répondre, il ne semblait pas savoir quoi y répondre, mais il dit finaement à voix basse qu'il voulait simplement que ses parents voient comme il avait grandi et ilvoulait redevenir une famille... C'était encore une chose possible pour lui, il s'agissait de son rêve et de son espoir. Un jour peut-être y arriverait-il mais... "Et si cela ne suffit pas?" Il posa cette question a Andy, il ne pouvait s'empêcher de voir jusqu'à quel point il pensait aller. Il répondit qu'il continuerai, mais qu'il serait différent... Probablement, les gens changent au cours du temps une personne ne reste jamais très longtemps la même, elle est en perpetuel changement. Mais Camille n'était pas sûr sur le fait qu'il continuerai à essayer. Après tout, peut-être aura-t-il tellement changé qu'il ne voudrait plus essayer de continuer. Andy n'était pas naïf, il était tout simplement trop optimiste. Et cela, ça ne changerai que lorsqu'il aurait compris la natre du monde qui l'entoure, s'il réussit un jou à la comprendre.
Puis Andy recommença à s'entraîner, il avait un bon contrôle de son corps, mais contrôler son corps ne suffisait pas à contrôler son pouvoir, même s'il était vrai que ça aidait tout de même beaucoup...
- J'espère pour toi que tout se passera bien... Camille se releva. Mais personnellement, j'en doute, les choses ne se passent jamais comme on le voudrait. Ca serait bien trop facile ainsi... Il s'approcha d'Andy qui s'arrêta un instant. Mais qui sait... Peut-être qu'à force de se battre... Camille se pencha vers le sabre qu'avait laissé Andy par terre. On finit par trouver une solution... Il attrappa le sabre en bois et se releva. Mais faut-il encore avoir la force d'affronter son véritable combat. Son véritable adversaire... Il se mit en garde, observant attentivement ce qui tenait lieu de lame. Au lieu de le fuir perpétuellement et s'enfoncer de plus en plus dans les ténèbres... Il baissa l'arme qu'il tenait en main. Après tout, lorsqu'on ne sait pas utiliser les armes que l'on a en main... Il prit le sabre à deux mains, le tenant horizontalement. Il est rare que l'on décide de s'en servir... Il semblait sur le point de lâcher l'arme. Avant que l'on ne se retrouve dans un cul de sac... Camille se rapprocha du placard d'où Andy avait sorti les épées. Mais à ce moment là... Camille regarda l'arme en bois qu'il tenait en main et les véritables sabres qui se trouvaient dans le placard. Il est plus que probable que nous ferons le mauvais choix... Camille rangea l'arme et se détourna du placard. C'est pourquoi je reste figé au même endroit, sans avancer, sans reculer, sans détour, ni demi-tour... Je ne peux pas encore faire de choix... Je ne peux pas regarder en face ce qui se trouve devant moi... Par peur? Parce que le passé me manque? Parce que je ne veux pas que ce quelque chose qui a fait ce que je suis se brise lors de mon prochain pas? Ou parce que j'attends "sa" permission? Je n'en ai aucune idée, le fait est là, inexpliquable, juste sous mes yeux... Je ne peux rien faire... Même pas devenir un "monstre" je ne peux que rester le même... Camille s'était approché de la fenêtre ouverte, se retrouvant dos à elle. Une personne dont le souvenir a été effacé ou modifié, seule une personne possède encore un souvenir exact de cette personne. Mais qu'importe, car ce souvenir finira forécment par s'effacer. Mon temps s'est arrêter il y a un an, il ne reprendra probablement jamais sa course. Je ne changerai pas. Physiquement, je changerai, c'est évident, après tout, j'ai une morphologie humaine en très grande partie, tout comme toi. Ce qui ne changera pas c'est ma façon d'être. Je ne prendrai aucun parti, comme ça a été le cas jusqu'à présent et je fuirais probablement les responsabilités trop importantes... Chaque année j'irais "lui" rendre visite, et je continuerai d'être pessimiste comme je le suis maintenant... Et malgré tout... **Je continuerai de cherche le pardon, l'acceptation de mon existance...**
Camille croisa alors ses bras et regarda de côté, il dit alors avec un léger sourire:
- Mais toi Andy, tu changeras et tu mûriras... Je suppose que c'est une bonne chose pour toi, fais juste en sorte, de ne jamais t'arrêter une seule seconde... Sinon, ton temps va lui aussi se figer... |
| | Continuant de s'entraîner encore un peu avant que la fatigue ne le réclame, Andy posa l'une des deux épées qu'il avait en main sur le sol quand Camille lui posa ses questions. Elles restèrent un peu en suspens, mais Andy répondit tout bas:
" Moi? Qui je suis et pourquoi je fais ce que je fais?... Regardant la pointe en bois de l'épée, il ne put s'empêcher de penser à ce que pourquoi il s'était enfui de chez lui.
- Moi... J'en ai eu marre que mes parent me regardent... bizarrement... à cause des petits problèmes que j'ai eu avec mon don. Mais comme il fait partie de moi, je... j'ai décidé de me mettre en devoir de le contrôler parfaitement... Dès lors, je leur montrerai à quel point j'ai changé en bien, et j'espère que cela suffira pour qu'ils redeviennent... que nous redevenions une famille comme avant.
Son sourire était mélancolique, mais son regard était emplit d'espoir. Il fixait la pointe de la lame en bois comme l'objectif qu'il s'était fixé. Rien ne semblait insurmontable pour l'instant entre lui et son rêve.
- Et si cela ne suffit pas? , interrompit Camille.
- Alors tant pis! Je continuerais... Mais je serais déjà différent de celui que j'ai été, et je sais que ce sera en bien...
Il pivota sur son pied d'appui et retourna la lame à l'horizontal. Il l'attrapa ensuite des deux mains et l'abattit en diagonal. Arrêtant la lame à quelques centimètres du sol et posant son genou droit, il resta ainsi en respirant bruyamment. Se relevant ensuite gardant la lame entre ses deux mains et en croisant ses bras, il inspirait profondément pour récupérer.
* Je leur montrerai que je serai devenu un homme dont ils pourront être fiers...*, se dit-il à lui-même. |
| | Lorsque Camille s'était arrêtéer de parler, le son du sabre de bois tranchant l'air c'était arrêté. Il commença par une simple phrase, mais qui voulait défaire une partie importante des vérités de Camille. Il le savait ça, on le lui avait répété plusieurs fois, lorsque l'on pense quelque chose de soi-même, on le devient rapidement.... Mais même si le mot "monstre" à souvent une connotation négative, la base latine de ce mot n'est pas forcément si mauvaise, quelque chose d'incroyable. Oui, c'est vrai, ces pouvoirs étaient quelque chose d'incroyable... Et d'effrayant, aussi bien pour son propriétaire que pour ceux qui assistent à l'activation de celui-ci...
Puis Andy continua sur ce qu'il était et ce qu'il en pensait. Il était un être humain avec quelque chose d'étrange: un pouvoir. Il était vrai que sur le plan biologique et morphologique, il étaient tous deux des êtres humains. Ils avaient la mêm composition. Mais, dans quelle partie de leur ADN se trouvait cette information concernant les pouvoirs qu'ils possédaient. Camille s'était souvent posé la question sans y trouver la réponse.
Il finit sur un discours sur le fait qu'ils ne resteraient pas des monstres pour toujours, ce qui entrerait dans le "Jusqu'à ce que nous soyons complètement acceptés". Il plaisanta d'ailleurs sur le sujet en disant qu'ils s'appelleraient les "supranormaux"... Si c'était le cas, ce ne serait pas vraiment une grande avancée...
- Aller de l'avant, hein...? Qu'est-ce que ça veut dire pour toi ça: "Aller de l'avant"? Il y a plusieurs façons d'"aller de l'avant", je suppose... J'y penserais, lorsque je sortirais d'ici... Mais je doute que ça marche pour le moment. Pour l'instant, je ne peux pas "aller de l'avant"... Il y a plusieurs types de personnes. Les personnes comme moi ne peuvent pas aller de l'avant tant qu'elles n'ont pas réglé les choses avec leur passé. Pour d'autres personnes, il suffit d'une aide extérieure... Certains élèves ont changé en fréquentant cette école, en entendant les discours des directeurs... Il y a eu une époque où j'ai pensé pouvoir aller de l'avant avec ces aides, mais je me suis rendu compte que tant que je n'étais pas "accepté", même à un degré infime, par une certaine personne, je ne pourrais rien faire pour avancer, car je regarderais constement derrière moi, si je fais un pas en avant en ce moment je tomberai certainement.
Camille s'arrêta un moment, réflechissant un moment, en effet, si son existance n'était pas voulue, il ne pouvait pas avancer, s'il avançait, il finirait par se blesser... Pour l'instant il ne pouvait pas sortir, chaque année il irait la voir, mais il ne sortirait sous aucun autre prétexte. Sinon, il risquerait de recommencer la même erreur à cause de sa faiblesse.
- Et toi... Quel type de personne es-tu, qu'est-ce qui te permet d'aller de l'avant? Qu'est-ce qui t'y pousse? En avais tu seulement envie avant ton arrivée ici? |
| | Lorsque Camille s'effondra contre le mur, Andy eut la sensation de voir comme une ombre planer au-dessus de lui. Il y avait cette aura qu'il émanait de son corps, l'essence d'un esprit malfaisant qui tourmente son hôte. C'est sûr... Camille avait ses démons intérieurs contre qui il luttait. Et quand il lui posa les questions auxquelles il ne put répondre qu'en baissant uniquement la tête en signe de dénégation, il ne se doutait pas de ce qu'il entendrait.
La discussion basculait sur un point où Andy ne savait quoi faire, parce qu'il ne connaissait pas cette situation,... et ne voudrait pas la connaître. Il ressentit comme une tristesse en lui. Il ne le comprenait pas, mais il semblait voir Camille tomber dans un puit sans fond, sans espoir d'en ressortir par soi-même.
Pendant qu'il parlait, Andy fit un peu d'entraînement, cela l'occupait un peu. Il réfléchissait au rythme des moulinets, des fentes tierce ou quarte, des poses en garde et parades... Ses mouvements étaient saccadées, on pouvait y noter sa désorganisation interne. Quand Camille s'était arrêté, Andy fit une pause dans ses mouvements et relâcha ses muscles. Il était essoufflé, mais respirait profondément. Puis il se tourna vers Camille et dit :
" Écoute... Si tu te considères comme un monstre et que tu en es convaincu, alors ne sois pas choqué que tu ne le deviennes réellement. Je veux dire... Si tu n'as pas une plus haute opinion de toi-même, tu ne risques pas de changer en bien.
Ils se dévisagèrent tous les deux, puis il reprit :
- " Monstre... Monstre... " Qu'est-ce que c'est que la définition d'un monstre et d'un homme? Ce sont des caractères physiques? Psychologiques? Notre provenance?... A ce que je sais, je suis né de Thomas et Elisabeth Gralld... J'ai deux mains, deux pieds, deux yeux, une bouche... Et je réfléchis et pense comme un homme... La seule différence que nous avons avec les hommes de l'extérieur est le pouvoir que nous possédons... Cela suffit-il à changer notre nature? Il fit une petite pause. Moi, je ne me vois que comme un être humain... J'ai juste un petit problème, comme tous les autres... Elle sort seulement de la logique scientifique, et comme on ne sait pas l'expliquer, alors on a peur. Pour l'instant, c'est le terme "monstre" nous a été trouvé... mais qui sait..? Plus tard, nous serons... Il y réfléchit tout en mettant les deux armes jointes dans l'une de ses mains. "Les supranormaux"... dit-il en rigolant... Enfin... ça prendra du temps, c'est sûr... alors faisons en sorte d'aller au devant... |
| | Andy semblait ne pas pouvoir regarder Camille en face, il s'était retourné et avait respiré. De longues et profondes inspirations, comme s'il souhaitait chasser la peur, le stress ou n'importe quel autre sentiment. Au bout d'un moment, il recommença à parler. Après une phrase il tourna à demi sa tête. Il n'était pas convaincu des paroles de Camille... Et c'était compréhensible, personne ne voudrait être convaincu. Un monde de mort et de souffrance, c'est ce qu'il semblait décrire, mais il savait qu'il n'y avait pas que cela, il y avait la joie et d'autres sentiments heureux aussi... Puis il parla du but de cette école... Le but de cette école... Quel était le but de son existance? L'école n'existait-elle pas tout simplement pour protéger ceux qui possèdent des pouvoirs? En tout cas, c'est ce dont Camille était persuadé. Andy commençait à confondre le but de l'école et le but de son directeur... Puis Andy s'était entièrement retourné et avait dit que la mort et la souffrance nous permettait d'avancer lorsqu'on les mettait de côté. C'est vrai qu'un mal faisait grandir une personne, mais si ce mal n'est pas assez grand il ne fait avancer qu'une seule personne et non toutes celles qui vivent sur la planète... Les guerres mondiales, par exemple, ont été un mal qui a fait avancer l'humanité. Une fois de plus Andy visait juste.
Puis il respira de nouveau profondément, ça y est. Camille avait comprit de quel sentiment il souhaitait se débarasser. La colère et l'acceptation. Il avait encore ce qu'on appelait l'espoir, c'était probablement une bonne chose pour lui... Il continua de parler. Il se fichait de mourir, tant qu'on oubliait pas la raison pour laquelle il était mort. Il pensait aussi que si le monde en devenait plus brillant, ceux qui étaient morts seraient heureux. Mais une fois de plus il oubliait les vivants, ceux qui étaient laissés derrière. Seraient-ils heureux eux?
Puis Andy se durct. Il s'apprêtait à terminer ce discours par un dernier sermon. La liverté obtenue par les guerres, la coexistance de deux mondes, et le fait que la souffrance n'était pas inutile si elle était présente parce qu'on s'était battu pour ses rêves. Il termina par dire qu'on pouvait sortir de ce cycle de mort et que la mort de William avai permit d'interrompre ce cycle... Temporairement.
C'est ainsi qu'il voyat les choses? Il avait une vision un peu plus optimiste que la sienne. S'il avait entendu ce discours il y a un an, il aurait adhérer à 100%, probablement... Mais... Une année avait passé et la vérité se trouvait face à lui. Peut-être l'avait-il déformée par une vision trop négative, mais il ne pouvait que s'accrocher à cette vérité. Il n'osait pas s'en séparer... Mais tout ce que disait Andy ébranlait cette vérité à laquelle il s'accrochait. Il se laissa glisser le long du mur et s'assit sur le sol un instant, cachant son visage entre ses mains. Il ne devait pas oublier, il devait revoir entièrement cette vérité, encore et encore, sinon, il n'aurait rien d'autre... Finalement, au bout de quelques minutes, Camille releva la tête, sans se relever et dit:
- Tu as raison, sur de nombreux points. Je n'ai parlé que des aspects négatifs. Bien sûr, il n'y a pas que ceux qui haïssent et font le guerre sans espoir de voir leur idéal se réaliser. Bien sûr, la mort du directeur à permis à ce cycle de mort de se figer. C'est aussi vrai que lorsqu'on passe par la souffrance on en ressort plus fort et grandi... Mais... Je ne peux pas accepter cette vérité, comme tu sembles le penser, je suis un imbécile qui ne peut sortir de ce cycle infernal, attendant impatiemment que son existance soit effacée que personne ne s'en souvienne...
Camille s'arrêta un moment, fermant les yeux, comme s'il se souvenait de quelque chose d'important:
- Tout comme toi, je suis un être humain. J'ai un espoir même s'il est tellement ténu que je n'arrive même pas à le frôler... Andy... As-tu déjà tué quelqu'un, que tu l'ait voulu ou non, directement ou indirectement. Est-ce que tu as déjà ruiné toute une vie ou la santé mentale d'une personne? Bien sûr, c'est certain qu'on t'a haï, mais est-ce que, à cause de ça, la vie de ses personnes ont été détruite, sans aucun espoir de reconstruction... Camille regarda attentivement le visage d'Andy avant d'ajouter en secouant la tête, comme si c'était impossible: On dirait bien que non... Puis Camille regarda l'extérieur à travers la fenêtre ouverte: Les trois... Les trois, je les ai déjà fait. Et c'est la raison pour laquelle je me suis résignée à une réalité qu'on m'a répété un nombre incalculable de fois: "Je suis un monstre." Mais quand je dit "je" ça comprend bien évidement toutes les autres personnes ayant des pouvoirs. C'est ainsi qu'on nous voit et à force de se l'entendre répéter, c'est ainsi que nous nous voyons nous-même. On se dit qu'ils ont raison... Peu importe tout ce que j'ai fait pour racheter mon crime, peu importe le nombre de fois où j'ai aidé des gens qui souffrait, à chaque fois, c'était le même résultat: ils s'enfuyaient en courant, criant que j'étais un monstre, sans même se rendre compte qu'ils ne souffraient plus. J'ai connu l'espoir d'être accepter deux fois dans ma vie et il a été balayé tout aussi rapidement à chaque fois... Je ne souhaite pas tuer ceux qui sont normaux. Je ne souhaite pas continuer à regarder les autres mourir sans rien faire... Mais je n'ai pas le choix. Jusqu'à ce que nous soyons complètement acceptés, ou jusqu'à ce que l'un des deux camps soit complètement exterminé. A ce moment-là, nous pourrons dire que c'est la fin de CE cycle de haine. Mais, je ne pense pas que tout se terminera aujourd'hui, ni demain, ni dans une semaine, ni dans un an... Si ça se trouve, ce sera à la prochaine génération, si ça se trouve ce sera dans 100 ans, si ça se trouve, dans beaucou plus de temps. Voilà la vérité telle que je la vois. Je ne pourrais jamais la voir autrement... Sauf si l'un de mes deux souhait est réalisé... |
| | Andy tourna le dos à Camille. Il fuyait son regard. Ses paroles étaient pleines de haines et de désespoirs... Il ne pouvait y faire face, c'était comme une ombre qui se répandait de lui. Pessimisme, colère, et froideur,... tout cela rythmait à travers lui comme une horloge qui, soudain, semblait se déréglé. Andy eut comme une sorte de haut-le-coeur qui le révulsa. Quand Camille eut terminé, Andy resta encore tourné pendant un moment. Prenant le temps de respirer, prenant le temps de comprendre, prenant le temps de se convaincre lui-même de ses propres pensées :
" Tsss... Donc pour toi, notre existence n'est faite que de mort et de souffrance inutile...? Il tourna légèrement la tête vers lui. Que le but de cette école est peine perdu? Maintenant, il faisait face à lui. Bien sûr qu'il y a eut des morts... Bien sûr qu'il y a eut de la souffrance... Mais c'est pour ça que le monde continue de vivre... Nous faisons abstraction de ces horreurs et continuons d'avancer.
Il s'arrêta pour reprendre à nouveau son souffle. Il en tremblait presque devant Camille.
- Si j'étais parti et que j'étais mort, qu'importe que mon nom soit oublié, pourvu que la raison de ma mort, elle, ne soit pas oublié... Il leva et regarda sa main droite. Fermant les yeux, il serra son poing et se concentra sur la douleur que ses muscles provoquaient. Et je pense que pour tous ceux qui sont morts, si cela pouvait permettre à l'avenir d'être un peu plus radieux, ils en seraient heureux...
Rouvrant les yeux, Andy fixa Camille d'un air aussi dur que lui :
- C'est ainsi que des nations ont fait pour obtenir la liberté... Des guerres ont été menées, des millions de gens sont morts pour cette idée. Ce fut un lourd prix à payer. C'est vrai... Mais le but de cette école a tout autant de valeur. Faire coexister ces deux mondes est une cause juste. Et tant que nous nous battons pour une cause juste, alors, la souffrance n'est pas inutile... Tu dis que la mort appelle la mort. Soit... Mais seuls les imbéciles ne font rien pour sortir de ce cercle. Même si elle n'est qu'éphémère, la mort du directeur n'a-t-elle pas apporté la paix? |
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