| | | | | | | | Andy Gralld | | Je me demande si le courant passe entre nous | | Administrateur |  | | 217 messages postés |
|  Posté le 19-09-2008 à 17:07:03   
| En marchant jusqu'au dôjo, Andy ne regardait pas devant lui. Son visage était livide, sa vision semblait trouble, mais ses pas le guidèrent jusqu'à cet endroit qu'il avait l'habitude d'être au calme. Il referma les portes derrière lui et se dirigea vers le fond de la salle. Il fouilla dans un petit endroit où il en sortit une clé. C'était la clé qui déverrouillait l'armurerie.
Arrivé devant le compartiment des armes, il inséra la clé dans la serrure et tourna pour enlever la sécurité. Il ouvra alors les battants de la porte et arriva dans une sorte de mini entrepôt. On y découvrait des râteliers d'armes en tout genre, mais Andy ne s'intéressa nullement à eux. Il refouilla dans un coin sombre et sortit alors l'étui en tissu de son épée.
Sortant sans même fermer les portes, il se rendit au centre de la salle d'entraînement. Il sortit la garde du tissu et s'apprêtait à dégainer... mais... il s'effondra sur le sol et s'assit...
* Mais qu'est-ce que je fout...?? Pourquoi je pense à m'entraîner à un moment pareil...? *
En fait, Andy ne cherchait pas à s'entraîner, mais à se recentrer sur lui-même... seulement, il en était inconscient. Regardant le fourreau, Andy dit tout haut :
" Que dois-je faire maintenant? J'ai l'impression que tout s'écroule autour de moi... "
Il mit son épée de côté et croisa les mains derrière sa tête avant de se laisser tomber sur le dos. Fixant le plafond, il ferma les yeux et s'enfonça dans ses rêves.
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" Celui qui apprend quelque chose de moi enrichit son savoir sans réduire le mien, tout comme celui qui allume sa chandelle à la mienne se donne de la lumière sans me plonger dans l'obscurité. " -Thomas Jefferson- |
| | Andy Gralld | | Je me demande si le courant passe entre nous | | Administrateur | | | 217 messages postés |
| Posté le 20-09-2008 à 18:14:31
| ~~rêve~~
Andy marchait dans un couloir qui semblait infini. Ses mouvements semblaient lents mais le temps n'avait pas d'importance. Il marchait toujours et encore... Et un moment, il s'arrêta. Il regarda derrière lui, se demandant quelle distance il avait parcouru. Mais il constata qu'il n'avait pas avancé d'un centimètre, car la porte qui déterminait l'entrée du couloir était toujours là.
Soupirant en voyant cela, Andy se retourna et se mit à courir... Mais comme toujours, il n'avançait pas... S'emmêlant les pieds, il chuta sur le sol et s'étala par terre. Il sanglota... mais s'essuya le visage et se releva. C'est alors que quelqu'un qui lui posa la main sur l'épaule. C'était... William... son air souriant , la tranquillité apparaissant sur le visage...
Les yeux écarquillés, Andy n'en revenait pas. Il se demandait comment il pouvait être là... Il allait lui parler mais quelque chose l'horrifia.
* Mais... qu'est-ce qui se passe??? * , dit-il avec une voix tremblante.
William se transforma sous ses yeux. Des ailes noires lui poussa dans le dos, ses yeux rougirent, son sourire exhibait des dents aiguisées comme des couteaux et de ses mains sortirent des griffes qui lui transperça l'épaule. Andy grimaça et voulut se sortir de son étreinte. C'est alors que le supposé William lui dit :
" Tu comprends, Andy? Nous ne sommes pas comme les autres... Nous serons toujours considérés comme des démons!!! Et nous serons tous exterminés..."
Andy en tremblait encore devant l'aspect de ce monstre qu'il avait en face de lui. Pourtant, ayant en arrière son rire diabolique, il trouva le courage nécessaire pour hurler :
" Non!!!! Je t'interdis de dire ça!!!! Nous sommes des HOMMES!!! Nous sommes HUMAINS!!! "
Edité le 23-09-2008 à 14:08:15 par Andy Gralld
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| | Andy Gralld | | Je me demande si le courant passe entre nous | | Administrateur | | | 217 messages postés |
| Posté le 23-09-2008 à 14:54:59
| (le rêve continue)
Andy s'écroula à genoux devant la monstruosité qui se trouvait face à lui. Il n'en pouvait plus d'entendre son rire démoniaque résonnant dans ses oreilles et sa vision d'effroi lui obligeait à ne pas y croire. Il voulait se réveiller de cet horrible cauchemar, s'échapper de son emprise et retourner auprès de ceux qu'il considérait comme proche de lui. C'est alors que l'environnement fut pris par les flammes rougeoyantes, elles consumèrent ce lieu et firent place à un nouveau décor.
Andy se releva sur ses pieds. Il se trouvait à présent sur une sorte de mini plateau montagneux et dont la vue débouchait sur le manoir Urùviel. Il sentit à nouveau une présence à côté de lui, se doutant que ce serait William, Andy se préparait à le voir devenir un autre monstre. Mais les ondes que le directeur émettait avaient une connotation de bien-être, ce qui le décontracta un peu.
" C'est le manoir d'Urùviel... s'exprima enfin William.
- Oui, c'est l'établissement que ton père a créé et que tu as su protéger...
- Au sacrifice de ma vie, termina le directeur.
- C'est une bonne chose qu'il soit encore là. C'est le chez soi de plusieurs d'entre nous qui erraient jusqu'alors... et dont j'en fait parti.
- Peut-être... mais pendant combien de temps encore...?
Un silence se fit entre les deux. Andy regarda le directeur, son air était détaché mais sa question était on ne peut plus sérieux.
- Un conflit a été réglé, mais d'autre viendront, continua William.
- On fera durer cette paix, on pourrait même avoir une trêve, non?
- Un trêve??, dit -il en rigolant. Ne prend pas tes rêve pour la réalité!!!"
Andy se retourna, il voulait s'en aller de ce plateau mais se rendit compte qu'il n'y avait pas d'issue. Il était dans un rêve après tout, et il semblerait que ce rêve ne se termine que lorsque toutes les questions auront été posées.
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| | Andy Gralld | | Je me demande si le courant passe entre nous | | Administrateur | | | 217 messages postés |
| Posté le 24-09-2008 à 23:15:43
| (toujours pas fini, désolé si c'est long, mais d'un autre côté, personne ne vient me réveiller... ^^ )
Une lumière aveuglante envahi subitement le plateau où ils se trouvaient. Andy ferma les yeux puis les rouvrit pour s'apercevoir qu'il se trouvait à l'établissement Urùviel. L'endroit que son rêve choisit de le porter se trouva être la chambre secrète dans les sous-sols. C'était désert et calme.
Il s'approcha alors du centre de la salle, là où se trouvaient les sept piliers. Chacune émettait une douce lumière par le bas, comme si les matérias étaient encore actives. Les considérant une à une, Andy se rappelait à peu près leurs noms.
* La matéria Démon ou des 7 lunes...
Maîtresse...
Vélane...
Solaire...
Invocatrice...
Puissance...
Et ... élémentaire... *
" Pourquoi j'en possédais une? , s'exclama-t-il.
- Tu ne peux pas répondre à toutes les questions que tu te poses, Andy... répondit une voix.
Andy se retourna pour voir à nouveau... William.
- Ton spectre ne cessera-t-il pas de me poursuivre???
- Hé bien... cela ne dépend que de toi...
- Tssss... rétorqua Andy.
Il porta sa main sur l'une des matérias posé sur son piédestal.
- Et je ne sais même pas lequel est-ce....!!!
- C'est parce que tu ne réfléchis pas assez, Andy! Ta mémoire te ferait-elle déjà défaut...?
Andy se ressassa les évènements, les personnages apparurent comme par enchantement. Et il put assister à leurs dialogues du passé.
Il revoyait Elleana et son discours devant les élèves... La solaire fut prise par les autres; l'invocatrice fut celle que William a dû récupérer et détruire; la matéria Elementaire qui combine la glace, le feu, l'air et la terre; la matéria Vélane qui permet de controler l'esprit des gens et que les autres avaient utilisé sur elle... Il revit la scène où le poignet d'Elleana brillait pour montrer la matéria maîtresse... Puis il se mit au même endroit où se tenait Sayanel, il se dit qu'elle possédait certainement la matéria Puissance pour développer tant de pouvoir...
Andy hésita donc entre deux choix possibles... L'élémentaire ou la matéria démon...
Edité le 24-09-2008 à 23:16:18 par Andy Gralld
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| | Andy Gralld | | Je me demande si le courant passe entre nous | | Administrateur | | | 217 messages postés |
| Posté le 30-09-2008 à 19:36:47
| - Tu ne peux pas avoir réponse à tout, Andy...
Andy sortit de ses réflexions, puis avec l'étonnement de quelqu'un qui n'avait rien écouté.
- Hein? Quoi?...
- JE DISAIS... , insista celui qui était William pour bien se faire entendre. Que tu ne pouvais pas répondre à toutes les questions que tu te poses...
- Et toi? Tu ne peux pas me répondre...?
- Tu es idiot ou quoi?... Je suis issu de tes pensées, s'expliqua l'image de William.
Andy dodelina de la tête pour dire qu'il comprenait.
- Oui, enfin... bon.. là j'ai l'impression que vous êtes le directeur...
- Aaahhhh... souffla-t-il exaspéré. Et comme ça?
Des flammes enveloppèrent la représentation du directeur, pendant un instant il fut entièrement recouvert puis elles s'estompèrent. Regardant sa main, il sourit un moment face à l'attitude simiesque de celui en face de lui car il s'était transformé en... Andy lui-même...
- Non... ça ne va pas... répliqua l'original. C'est encore plus gênant de te parler.
- Soit, je reprends alors la forme de William...
- Oui... vas-y.
Son autre "personnalité" commençait à devenir énervant. Après que l'individu se soit exécuté, Andy se mit à faire les cent pas, retombant dans ses réflexions.
- C'est admirable, tu t'obstines à tourner en boucle!
- Que veux-tu que je fasse?
- Va les retrouver... dit l'autre, mais Andy garda le silence. Ce n'est pas t'apitoyant sur ton sort que tu avanceras...
- Je ne les aiderais pas non plus dans mon "état", répondit-il sans le regarder.
- Alors, deviens plus fort... prend l'épée à tes côtés et abandonne toi à sa volonté...
Andy se retourna pour le fixer, mais son interlocuteur avait déjà disparu...
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| | Camille Fianan | | Lorsqu'il n'y a plus d'espoir, la lumière e | | Membre |  | | 22 messages postés |
| Posté le 03-10-2008 à 07:45:12
| Après être sorti de la Grande Salle, Camille était sorti prendre l'air. Il avait vagabondé dans le parc jusqu'à se trouver tout près d'un des dojôs. La porte était entrouverte, ce qui piqua sa curiosité.
*Ainsi quelqu'un d'autre que moi est sorti de la Grande Salle ou n'y est pas allé tout court...*
Camille s'approcha alors du dojô et entra à l'intérieur. La salle n'était pas éclairée. Les volets/ stores/ ou tout autre chose possible étaient fermés, empêchant la lumière d'entrer. Camille s'avança et entendit alors quelque chose venant du sol... Il baissa alors la tête pour découvrir un dormeur qui semblait être en plein cauchemard. Camille s'accrouppit auprès de lui et le secoua un peu.
- Hé! Réveille-toi... Ce n'est pas vraiment le meilleur endroit pour dormir...
Comme le jeune homme ne semblait pas se réveiller, Camille ouvrit les volets, laissant entrer la froide lumière d'une soleil de décembre dans la salle. Camille reconnut alors Andy... (d'après ce qu'il s'est passé ça semble normal) Il s'asssit alors contre un mur et attendit le réveil du jeune homme. |
| | Andy Gralld | | Je me demande si le courant passe entre nous | | Administrateur | | | 217 messages postés |
| Posté le 03-10-2008 à 13:03:26
| Andy resta encore un moment figé par les dernières paroles de son interlocuteur.
* Qu'a-t-il voulu dire? Le prendre et... s'abandonner à lui?* se demanda-t-il.
C'est alors qu'une nouvelle lumière apparut, aveuglante elle aussi comme sur le plateau.
~~fin du rêve~~
Il avait porté sa main droite devant ses yeux comme la dernière fois qu'une telle lumière se faisait aussi blanche, mais il y avait une différence entre les deux. L'air froid qui commençait à s'emparer de ses membres et les frissons qui le parcouraient lui redonnèrent les sensations réelles. Il ouvrit alors légèrement les yeux. Clignant des yeux encore un peu, il se demandait où son rêve l'avait mené cette fois, et constata le plafond du dôjo.
Il se réveilla alors un peu brutalement. Poussant sur ses coudes, il releva la tête et mis la main devant son front. La perte d'afflux sanguin à son cerveau lui donna une douloureuse migraine. Il aurait aimé se recoucher à nouveau mais quelque chose le perturba. Ce fut d'abord les volets et la fenêtre qui étaient ouvertes. Puis en regardant mieux, il aperçut alors cette personne assise contre un mur. Au départ, il ne la distinguait pas vraiment et ne savait pas s'il était un homme ou une femme... Et quand sa vision se fit plus claire, il comprit à qui il avait à faire, mais n'avait pas de nom à donner.
" Tu te réveilles enfin...! dit-il.
En se levant, Andy constata son sabre et décida de le prendre par le fourreau, juste en dessous de la garde avec la main gauche. Il fit face ensuite à celui qui lui avait parlé. Déglutissant pour s'humidifier la gorge, il s'exprima alors clairement:
- Je peux savoir qui tu es? Je t'ai déjà vu mais... je ne retiens pas tous les noms...
Edité le 03-10-2008 à 13:05:56 par Andy Gralld
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| | Camille Fianan | | Lorsqu'il n'y a plus d'espoir, la lumière e | | Membre | | | 22 messages postés |
| Posté le 04-10-2008 à 11:45:51
| Il s'était enfin réveiller. Il se releva brutalement, puis il aperçu enfin le présence de Camille qui lui fit remarqué qu'il était enfin debout. Andy prit alors son sabre et se releva entièrement, faisant face à cet inconnu, il demanda qui il était. Camille se leva à son tour et fit face au jeune homme, il lui dit alors:
- J'espère que tu ne parles pas du mote de passe d'hier soir... Je l'ai déjà oublié, je me souviens qu'il y avait une histoire de syllable mais c'est la seule chose dont je me souviens réellement... Camille haussa les épaules et ajouta alors: Enfin bon... Quant à qui je suis... Je suppose qu'il n'y a rien à faire si tu ne te souviens pas de qui je suis, après tout, il y a tellement d'élèves ici... Enfin bon... Je m'appelle Camille Fianan. Je suis aussi un élève d'Urùviel...
Camille s'approcha encore de deux pas puis s'arrêta, il continua alors de parler, comme Andy ne semblait pas avoir baissé sa garde.
- Ah... Je suis passé ici car la porte du dôjo était ouverte, et comme tu gisais au sol, inconscient et en plein cauchemar, j'ai décidé de te réveillé... Je suppose que c'était la meilleure chose à faire, plutôt que de te laisser rêver d'un mort... Enfin bon... Qui sait, peut-être ne rêvais-tu pas de ce mort... Après tout, tu n'étais pas à la cérémonie si tu étais ici... Non?
De nouveau, Camille s'arrêta. Peut-être n'aurait-il pas dû dire ça, en effet, il avait dû comprendre l'insinuation, où il était un crétin fini et celle-ci devait l'irrité au plus haut point... Comme tout le monde ici, il devait respecter William Sannel même s'il avait choisi la mort... Comme le précédant Sannel... Tout ça pour la protection des matérias... Etaient-elles si importantes? En tout cas, Camille ne s'en excusa pas et attendit sans bouger une réaction d'Andy. |
| | Andy Gralld | | Je me demande si le courant passe entre nous | | Administrateur | | | 217 messages postés |
| Posté le 04-10-2008 à 17:28:18
| Bien qu'Andy soit encore à moitié dans la brume, il ne diminuait pas sa garde et son écoute. L'individu s'était présenté comme étant Camille Fianan. Ce nom ne lui disait pas grand chose, mais il le retiendrait maintenant. Ce jeune homme lui semblait être plus âgé que lui, mais surtout beaucoup plus grand. Son teint pâle le rendait presque fantomatique, et ses cheveux hirsutes le faisaient être un peu négligé.
* Bah... Je ne suis pas un modèle aussi avec mes cheveux...* remarqua Andy.
Face à toutes les insinuations que lui sortait Camille, Andy n'eut pas le choix que de lui dire les véritables faits, il profita qu'il s'arrête pour enchaîner :
- Non, non, non... C'est que... j'y ai ETE... mais j'ai du mal à rester dans cette salle avec le corps de notre dirlo... Tout le monde qui fait le deuil... C'est... morbide!... Enfin, j'en pouvais plus et je suis venu ici... puis voulant plus de précision. Et toi? Que fais-tu ici? Moi qui suis un habitué de cette salle, je dois dire que je n'ai pas eu beaucoup de visiteurs... A moins que...
Andy se dirigea alors vers l'entrepôt des armes d'entraînement, il déposa son sabre là où il l'avait stocké. Quand il le lâcha, il entendît de nouveau cette voix qui lui disait de devenir plus fort avec l'épée. Il mit cela de côté, et ensuite regarda les râteliers. Son choix se porta sur deux épées droites et fines en bois. Il sortit de la salle et referma légèrement les portes.
- A moins que tu ne sois venu ici pour t'entraîner... comme moi...
Il fit quelques moulinets avec les deux épées puis retourna l'une en l'air pour la saisir par la lame et tendit le pommeau vers Camille.
(Envoi moi un MP si tu acceptes le défi ^^...)
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| | Camille Fianan | | Lorsqu'il n'y a plus d'espoir, la lumière e | | Membre | | | 22 messages postés |
| Posté le 04-10-2008 à 22:52:40
| Andy tenta de s'expliquer sur sa présence dans le dôjo, en train de dormir, ses raisons pour avoir quitté la cérémonie était plus saine que les siennes... Puis il lui demanda ce qu'il faisait ici. Comprenant mal, il alla chercher des épées d'entrainement en bois et tendit l'une des deux à Camille. Celui-ci répondit alors:
- Ah... Non... Je ne suis pas venue pour m'entraîner, comme je l'ai déjà dit plus tôt, c'est juste que la porte était mal fermée, comme si quelqu'un était entré précipitement dans le dôjo, alors je me suis demandé qui ça pouvait être étant donné que ça se passait pendant la Cérémo... Camille, s'arrêta, se rendant compte de ce qu'il disait. Il fit alors semblant de tousser et continua sur sa lancée: Ca a éveillé ma curiosité... Tout simplement... Puis, s'accrochant à ce qu'avait dit Andy un peu plus tôt: Enfin bon... Ne 'inquiète pas, je comprends... C'est vrai que l'atmosphère durant un enterrement est très pesante... Il y a vraiment de quoi se sentir mal à l'aise... *Mais il n'y a surtout aucun interêt à aller voir un cadavre... Autant occupper notre temps avec ceux qui sont vivants... Ceux qui veulent mourir devraient mourir... Un monstre comme moi devrait mourir...*
Camille avait serré ses poings si fort que ses phalanges en étaient blanches... Il s'était remis à penser aux dernières paroles de sa mère... "Tu n'est qu'un monstre"... A chaque fois qu'il y pensait, une colère immense circulait en lui... Une colère dirigé contre lui-même... C'était parce qu'il était un monstre que son père avait rejeté sa mère, que sa mère avait tué son père, qu'elle avait essayé de le tuer et...
- CA SUFFIT!
Camille avait crié contre lui-même... Malheureusement pour lui, il avait crié de vive voix, et pas qu'un peu. Sa voix avait sonné dans tout le dôjo. Et ça n'avait pas réussis à le calmer. Il leva alors le regard vers Andy, son regard se fit dur.
*Ce n'est pas comme si j'étais le seul monstre... Lui, les autres élèves de cette école, les professeurs, et probablement un nombre bon nombre de personnes à l'extérieur... Ils sont des monstres eux aussi... Le directeur aussi en était un...*
Camille se rendit alors comte qu'il devait paraître étrange, ainsi, il respira alors une fois. Rien. Deux fois. Toujours rien. Trois fois. Sa colère commença à devenir un peu moins forte. Quatre fois. Il se sentit calme. Il dit alors à Andy, l'air parfaitement normal:
- Je ne suis pas allé non plus à cette cérémonie... Je l'ai quittée il y a peu... Je ne vois aucun interêt à regarder un cadavre dans une boîte et de pleurer dessus... |
| | Andy Gralld | | Je me demande si le courant passe entre nous | | Administrateur | | | 217 messages postés |
| Posté le 05-10-2008 à 12:49:20
| Devant son refus, Andy pencha légèrement l'arme en bois devant lui de sorte que sa main glisse sur la lame jusqu'à la garde, puis il la retourna pour la saisir par le pommeau.
* Soit... ,fit Andy légèrement déçu. Bon, mais s'il n'est pas venu pour s'entraîner... Pourquoi est-il là?*
La réponse ne tarda pas à venir. Il était venu pour l'une des raisons les plus aléatoires... la curiosité. Andy aussi était un peu curieux, mais c'était plus dû au fait qu'il ne se rangeait pas dans la norme. A vouloir défier les règles, vous tombez nécessairement sur des choses qu'on ne veux pas vous montrer. La discussion entre Loki et William sur les matérias en était une preuve flagrante.
Puis il fut surpris d'entendre Camille hurler, enfin... plus perturbé que surpris, car il ne comprenait pas sur quoi les mots étaient dirigés. Croyant l'avoir provoqué avec ses épées, Andy les croisa alors dans son dos pour les dissimuler. Une longue pause s'ensuivit, Andy n'osait pas bouger devant ce jeune homme qui semblait, d'après lui, en difficulté...
Il se disait aussi que Camille était un peu... acéré... dans sa voix, sa posture, son regard surtout... Mais il reprit calmement le dialogue... Andy alors ajouta suite à ce qu'avait dit Camille:
" Hé bien... c'est ce qu'on appelle faire le deuil. On fait en sorte que les souvenirs bons ressurgissent et on honore ensuite sa mémoire... Pour ma part, je n'en ai pas beaucoup... Les fois où je le voyais, c'était quand j'étais convoqué à son bureau... et ce n'est pas vraiment de bons moments... dit-il en ricanant. Il regarda alors Camille de plus près, puis enchaîna :
- A être parti aussi avant la fin, je suppose que toi aussi tu n'étais pas vraiment ami-ami avec lui...
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| | Camille Fianan | | Lorsqu'il n'y a plus d'espoir, la lumière e | | Membre | | | 22 messages postés |
| Posté le 05-10-2008 à 13:24:12
| Andy avait continué le dialogue, comme si de rien n'était, de la même manière que Camille. Il parlait de William Sannel et de la manière dont ils faisaient le deuil, tous les deux. La manière de faire le deuil de Camille ne ressemblait pas exactement, non même pas du tout à ce qu'avait dit Andy, mais quelle importance... Camille repris donc la conversation.
- En effet, on ne peut pas vraiment dire que nous étions réellement amis... Comme pour toi, les rares fois où je l'ai rencontré étaient lorsque j'étais convoqué... Et ces fois n'étaient pas nombreuses... Peut-être est-ce dû au fait que lorsque j'ai intégré cette école, il s'agissait encore du précédant M. Sannel qui dirigeait l'école...? Enfin bon... Peut-être est-ce aussi dû à d'autres raisons... Ce n'est pas comme si j'avais envie de me souvenir... Quant à sa mémoire... Je suppose que ce n'est pas comme si on avait réellement besoin de l'honorer... Si tel était le cas, pourquoi ne pas avoir honoré la mémoire des millions de gens qui meurent chaque jours... Après tout, que ce soient des gens normaux qui nous acceptent, des gens normaux qui nous prennent pour des monstres, ou des gens comme nous... Nous sommes tous identiques à la base et nous redevenons identiques à la fin. Si nous honorons la mémoire d'une personne parce qu'elle a été soit-disant plus importante qu'une autre, est-ce vraiment ce que veux cette personne... Après tout, le souhait de William Sannel n'était-il pas de pouvoir vivre en "paix" avec les gens normaux? Si tel est le cas, le meilleur moyen d'honorer sa mémoire serait de faire en sorte que ce souhait se réalise...
Camille s'arrêta un instant, il avait dit beaucoup de choses, et peu devaient avoir un véritable sens aux yeux des autres. Peut-être que selon Andy n'était-il qu'en train de s'embrouiller plus, mais ce n'était pas le cas, dans son esprit, tout était clair comme du cristal. Même trop clair... Camille soupira et ajouta:
- Néanmoins, je ne peux respecter leurs souhaits. A aucun des précédants directeurs... Car... Je ne peux croire en une telle utopie... Il est peu probable, que leurs souhaits devienne un jour la vérité... Car, après tout... Les gens normaux, lorsqu'ils nous voient tels que nous sommes, la plupart du temps ils nous prennent pour des monstres, même lorsque tu leur sauves la vie... Et cela ne fait qu'entretenir la haine que nous nous portons mutuellement... |
| | Andy Gralld | | Je me demande si le courant passe entre nous | | Administrateur | | | 217 messages postés |
| Posté le 05-10-2008 à 18:55:36
| Andy regarda un instant Camille dans les yeux. Le froid de ces paroles lui donna un frisson dans le dos. Même Alice n'était pas aussi "glaciale"... D'un côté, il lui ressemblait, de l'autre, il lui était différent. De plus, Andy n'avait rencontré récemment que des personnes ayant plus de... compassion envers les autres et cela était très déroutant.
Face à ce que disait Camille, Andy ne dit rien. Il ne faisait qu'écouter. Dans son moi intérieur, il approuvait... et pourtant, quelque part, son esprit refusait catégoriquement d'y prendre position. Quand Camille eut finit, il s'opposa alors à ce qu'il avait dit :
- Camille... Je ne suis pas depuis longtemps ici, mais je sais que si je ne fais pas un pas vers les autres, et qu'eux ne le font pas non plus... Nous ne nous rapprocherons jamais. Néanmoins, pour ceux que l'on connaisse, on honore les gens parce qu'ils sont importants pour nous, et ils sont importants parce qu'on les honore... Savoir que des gens meurent à l'autre bout du monde ne nous concernent pas, car à nos yeux, ils n'ont pas de valeurs...
Il fit une pause pour reprendre son souffle et rassembler ses pensées:
- Tu sais? La mort est la barrière la plus infranchissable qu'il soit donné d'exister dans ce monde, à moins que quelqu'un nous prouve l'existence d'une vie après la mort. On ne peut plus rien faire pour celui qui nous quittent, mais pour ceux qui nous quittent c'est différent...
Face au regard interrogateur de son interlocuteur, Andy s'expliqua plus concrêtement.
- Le directeur, William... Il est mort... mais il a transmis son rêve à certains d'entre nous, et c'est ce même rêve qui les motive à vouloir le réaliser... On ne peut que regretter qu'il ne soit plus parmi nous pour le voir.
Andy fit quelques moulinets avec ses épées en bois, rester inactif lui donnait froid, sans compter la fenêtre ouverte. Tout en effectuant ses mouvements, il continua :
- Regretter de ne pas avoir fait quelque chose rend les gens amers. C'est peut-être pour ça que je suis parti de la cérémonie... je regrette peut-être de ne pas avoir été suffisamment fort pour me battre à ses côtés.
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| | Camille Fianan | | Lorsqu'il n'y a plus d'espoir, la lumière e | | Membre | | | 22 messages postés |
| Posté le 11-10-2008 à 21:05:48
| Andy avait commencé à lui répondre avec l'un de ces discours naïfs et égoïstes... Mais, d'une certaine manière il avait raison, c'était ainsi que pensaient la plupart des gens habitant sur Terre, et cela depuis des millénaires... Mais, dire qu'une vie à plus de valeur qu'une autre...
Camille était incapable de dire ça, car, pour lui chaque vie avait la même valeur, c'est pourquoi lorsqu'il rencontrait quelqu'un de gravement blessé, jusqu'à maintenant, il les avait libérés de cette blessure, qu'il les connaisse ou pas. Ce que Camille ne savait pas, c'est que dans sa manière de penser et de faire, il y avait une personne qui avait beaucoup moins de valeur que toutes les autres personnes existantes, cette personne, c'était lui.
Puis Andy continua de parler, la mort était une barrière infranchissable, cette fois, ce n'était pas naïf et égoïste, mais bannal. Puis, il dit quelque chose qui n'avait, à priori, aucun sens:
"On ne peut plus rien faire pour celui qui nous quittent, mais pour ceux qui nous quittent c'est différent... "
Ca insinuerait que les morts auraient toujours des sentiments dans leur mort? Camille fronça les sourcils et Andy comprit qu'il n'avait pas été très clair, aussi expliqua-t-il cette phrase. Il avait laissé ses rêves, mais les rêves du directeur n'étaient que des rêves, rien de plus, rien de moins. Surtout celui qu'avait laissé le directeur, il semblait si irréalisable qu'il procurait espoir aux uns et désespoir aux autres.
Dans quelle catégorie se situait Camille? Il ne le savait pas. Tout ce qu'il savait c'est que pour lui, la réalisation de ce rêve tenait du presque impossible, peut-être y avait-il une chance que ce rêve se réalise, mais Camille ne savait pas s'il voulait voir un tel rêve se réaliser.
Puis Andy termina par une opinion personnelle, il regrettait de ne pas avoir pu se battre aux côtés du directeur. Peut-être pensait-il que s'il était resté à ses côtés il aurait eu une chance de le sauver? Mais c'était impossible, tout simplement impossible:
- Si tu t'étais battu à ses côtés, tu l'aurais plus regretté que tu ne le regrettes maintenant. D'après ce que j'ai entendu lors de cette cérémonie, il semblerait que sa mort était inévitable. Si tu t'étais battu à ses côtés, la seule chose qui aurait changé aurait été celle-là: Tu aurais assisté à sa mort sans pouvoir rien faire, tout comme ceux qui se trouvaient autour de lui à ce moment-là... Ca aurait même pu être pire, si tu avait été là-bas, tu aurais probablement pu mourir... Et à ce moment-là... Crois-tu qu'ils auraient "fêté" tes funérailles de la même manière que celle du directeur? Si ça se trouve, durant cette bataille d'autres gens sont morts, des gens que nous ne connaissisons pas, mais qui pourtant faisaient partis de cette école. Peut-être que la mort de notre directeur à tellement choqué que la leur a été oubliée? Mais il est aussi possible que je me trompe... En tout cas, il y a du y avoir des victimes parmis les gens normaux. Camille leva les yeux au ciel alors et ajouta: Mais comme nous ne les connaissions pas, même s'ils avaient été tués par le directeur, leur mort n'aurait aucune importance, n'est-ce-pas? A ce moment-là, Camille fixa de nouveau Andy: Néanmoins, il est aussi possible que ces personnes avaient une famille, et que c'est à cause de leurs morts qu'une telle utopie que celle qu'à imaginé notre directeur ne se réalisera jamais, car la mort appelle la haine, la haine appelle la vengeance, la vengeance appelle la méprise et la méprise appelle la mort, c'est un véritable cercle vicieux. C'est parce que NOUS tuons, que nous sommes haïs et craints... Des fois, c'est tout simplement, comme la plupart des élèves de cette école, parce que des gens ont eu peur de nous, mais après, qu'avons-nous fait pour arranger la situation, on nous a craint, nous nous sommes sentis attaqués, nous nous sommes défendus, nous avons attaqués, ils se sont défendus, ils nous ont craint encore plus puis ils nous ont attaqués. C'est ainsi que fonctionne notre monde. Bienvenue sur Terre...
Camille eut un sourire tranquille, mais peronne n'aurait pu être duppe. Il semblait sur le point de craquer. Dans quel sens? Pleurer, tout simplement? Hurler, se mettre en colère? Ou disaraître, disparaître pour toujours, effacer son existance? Oui... Si un tel pouvoir existait, il le demanderait, sonexistance avait été un poison pour ceux qui lui avaient été proches, il devait disparaître, mourir n'était pas suffisant, mourir ne sauverait pas sa mère de la folie, mourir ne rrésuciterai pas son père... Disparaître était la seule solution, mais jusqu'à maintenant, il n'avait jamais trouvé quelqu'un capable d'effacer définitivement son existance. En un an de recherche, il n'avait trové personne dans cette école et personne à l'extérieur de cette école non plus... Ce genre de choses étaient tout simplement inconcevable... Et pourtant, il espérait encore que cette personne existe... Camille chuchotta tout bas pour lui-même:
- Cette personne... N'existe tout simplement pas... Puis il dit, un peu plue fort, même s'il chuchottai toujours: Mourir ne changera jmais rien, peu importe de qui il s'agit...
[Mon Dieu! Je ne pensais pas avoir écrit autant...]
Edité le 11-10-2008 à 21:06:30 par Camille Fianan
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| | Andy Gralld | | Je me demande si le courant passe entre nous | | Administrateur | | | 217 messages postés |
| Posté le 11-10-2008 à 22:55:26
| Andy tourna le dos à Camille. Il fuyait son regard. Ses paroles étaient pleines de haines et de désespoirs... Il ne pouvait y faire face, c'était comme une ombre qui se répandait de lui. Pessimisme, colère, et froideur,... tout cela rythmait à travers lui comme une horloge qui, soudain, semblait se déréglé. Andy eut comme une sorte de haut-le-coeur qui le révulsa. Quand Camille eut terminé, Andy resta encore tourné pendant un moment. Prenant le temps de respirer, prenant le temps de comprendre, prenant le temps de se convaincre lui-même de ses propres pensées :
" Tsss... Donc pour toi, notre existence n'est faite que de mort et de souffrance inutile...? Il tourna légèrement la tête vers lui. Que le but de cette école est peine perdu? Maintenant, il faisait face à lui. Bien sûr qu'il y a eut des morts... Bien sûr qu'il y a eut de la souffrance... Mais c'est pour ça que le monde continue de vivre... Nous faisons abstraction de ces horreurs et continuons d'avancer.
Il s'arrêta pour reprendre à nouveau son souffle. Il en tremblait presque devant Camille.
- Si j'étais parti et que j'étais mort, qu'importe que mon nom soit oublié, pourvu que la raison de ma mort, elle, ne soit pas oublié... Il leva et regarda sa main droite. Fermant les yeux, il serra son poing et se concentra sur la douleur que ses muscles provoquaient. Et je pense que pour tous ceux qui sont morts, si cela pouvait permettre à l'avenir d'être un peu plus radieux, ils en seraient heureux...
Rouvrant les yeux, Andy fixa Camille d'un air aussi dur que lui :
- C'est ainsi que des nations ont fait pour obtenir la liberté... Des guerres ont été menées, des millions de gens sont morts pour cette idée. Ce fut un lourd prix à payer. C'est vrai... Mais le but de cette école a tout autant de valeur. Faire coexister ces deux mondes est une cause juste. Et tant que nous nous battons pour une cause juste, alors, la souffrance n'est pas inutile... Tu dis que la mort appelle la mort. Soit... Mais seuls les imbéciles ne font rien pour sortir de ce cercle. Même si elle n'est qu'éphémère, la mort du directeur n'a-t-elle pas apporté la paix?
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" Celui qui apprend quelque chose de moi enrichit son savoir sans réduire le mien, tout comme celui qui allume sa chandelle à la mienne se donne de la lumière sans me plonger dans l'obscurité. " -Thomas Jefferson- |
| | Camille Fianan | | Lorsqu'il n'y a plus d'espoir, la lumière e | | Membre | | | 22 messages postés |
| Posté le 12-10-2008 à 18:27:07
| Andy semblait ne pas pouvoir regarder Camille en face, il s'était retourné et avait respiré. De longues et profondes inspirations, comme s'il souhaitait chasser la peur, le stress ou n'importe quel autre sentiment. Au bout d'un moment, il recommença à parler. Après une phrase il tourna à demi sa tête. Il n'était pas convaincu des paroles de Camille... Et c'était compréhensible, personne ne voudrait être convaincu. Un monde de mort et de souffrance, c'est ce qu'il semblait décrire, mais il savait qu'il n'y avait pas que cela, il y avait la joie et d'autres sentiments heureux aussi... Puis il parla du but de cette école... Le but de cette école... Quel était le but de son existance? L'école n'existait-elle pas tout simplement pour protéger ceux qui possèdent des pouvoirs? En tout cas, c'est ce dont Camille était persuadé. Andy commençait à confondre le but de l'école et le but de son directeur... Puis Andy s'était entièrement retourné et avait dit que la mort et la souffrance nous permettait d'avancer lorsqu'on les mettait de côté. C'est vrai qu'un mal faisait grandir une personne, mais si ce mal n'est pas assez grand il ne fait avancer qu'une seule personne et non toutes celles qui vivent sur la planète... Les guerres mondiales, par exemple, ont été un mal qui a fait avancer l'humanité. Une fois de plus Andy visait juste.
Puis il respira de nouveau profondément, ça y est. Camille avait comprit de quel sentiment il souhaitait se débarasser. La colère et l'acceptation. Il avait encore ce qu'on appelait l'espoir, c'était probablement une bonne chose pour lui... Il continua de parler. Il se fichait de mourir, tant qu'on oubliait pas la raison pour laquelle il était mort. Il pensait aussi que si le monde en devenait plus brillant, ceux qui étaient morts seraient heureux. Mais une fois de plus il oubliait les vivants, ceux qui étaient laissés derrière. Seraient-ils heureux eux?
Puis Andy se durct. Il s'apprêtait à terminer ce discours par un dernier sermon. La liverté obtenue par les guerres, la coexistance de deux mondes, et le fait que la souffrance n'était pas inutile si elle était présente parce qu'on s'était battu pour ses rêves. Il termina par dire qu'on pouvait sortir de ce cycle de mort et que la mort de William avai permit d'interrompre ce cycle... Temporairement.
C'est ainsi qu'il voyat les choses? Il avait une vision un peu plus optimiste que la sienne. S'il avait entendu ce discours il y a un an, il aurait adhérer à 100%, probablement... Mais... Une année avait passé et la vérité se trouvait face à lui. Peut-être l'avait-il déformée par une vision trop négative, mais il ne pouvait que s'accrocher à cette vérité. Il n'osait pas s'en séparer... Mais tout ce que disait Andy ébranlait cette vérité à laquelle il s'accrochait. Il se laissa glisser le long du mur et s'assit sur le sol un instant, cachant son visage entre ses mains. Il ne devait pas oublier, il devait revoir entièrement cette vérité, encore et encore, sinon, il n'aurait rien d'autre... Finalement, au bout de quelques minutes, Camille releva la tête, sans se relever et dit:
- Tu as raison, sur de nombreux points. Je n'ai parlé que des aspects négatifs. Bien sûr, il n'y a pas que ceux qui haïssent et font le guerre sans espoir de voir leur idéal se réaliser. Bien sûr, la mort du directeur à permis à ce cycle de mort de se figer. C'est aussi vrai que lorsqu'on passe par la souffrance on en ressort plus fort et grandi... Mais... Je ne peux pas accepter cette vérité, comme tu sembles le penser, je suis un imbécile qui ne peut sortir de ce cycle infernal, attendant impatiemment que son existance soit effacée que personne ne s'en souvienne...
Camille s'arrêta un moment, fermant les yeux, comme s'il se souvenait de quelque chose d'important:
- Tout comme toi, je suis un être humain. J'ai un espoir même s'il est tellement ténu que je n'arrive même pas à le frôler... Andy... As-tu déjà tué quelqu'un, que tu l'ait voulu ou non, directement ou indirectement. Est-ce que tu as déjà ruiné toute une vie ou la santé mentale d'une personne? Bien sûr, c'est certain qu'on t'a haï, mais est-ce que, à cause de ça, la vie de ses personnes ont été détruite, sans aucun espoir de reconstruction... Camille regarda attentivement le visage d'Andy avant d'ajouter en secouant la tête, comme si c'était impossible: On dirait bien que non... Puis Camille regarda l'extérieur à travers la fenêtre ouverte: Les trois... Les trois, je les ai déjà fait. Et c'est la raison pour laquelle je me suis résignée à une réalité qu'on m'a répété un nombre incalculable de fois: "Je suis un monstre." Mais quand je dit "je" ça comprend bien évidement toutes les autres personnes ayant des pouvoirs. C'est ainsi qu'on nous voit et à force de se l'entendre répéter, c'est ainsi que nous nous voyons nous-même. On se dit qu'ils ont raison... Peu importe tout ce que j'ai fait pour racheter mon crime, peu importe le nombre de fois où j'ai aidé des gens qui souffrait, à chaque fois, c'était le même résultat: ils s'enfuyaient en courant, criant que j'étais un monstre, sans même se rendre compte qu'ils ne souffraient plus. J'ai connu l'espoir d'être accepter deux fois dans ma vie et il a été balayé tout aussi rapidement à chaque fois... Je ne souhaite pas tuer ceux qui sont normaux. Je ne souhaite pas continuer à regarder les autres mourir sans rien faire... Mais je n'ai pas le choix. Jusqu'à ce que nous soyons complètement acceptés, ou jusqu'à ce que l'un des deux camps soit complètement exterminé. A ce moment-là, nous pourrons dire que c'est la fin de CE cycle de haine. Mais, je ne pense pas que tout se terminera aujourd'hui, ni demain, ni dans une semaine, ni dans un an... Si ça se trouve, ce sera à la prochaine génération, si ça se trouve ce sera dans 100 ans, si ça se trouve, dans beaucou plus de temps. Voilà la vérité telle que je la vois. Je ne pourrais jamais la voir autrement... Sauf si l'un de mes deux souhait est réalisé... |
| | Andy Gralld | | Je me demande si le courant passe entre nous | | Administrateur | | | 217 messages postés |
| Posté le 14-10-2008 à 18:01:17
| Lorsque Camille s'effondra contre le mur, Andy eut la sensation de voir comme une ombre planer au-dessus de lui. Il y avait cette aura qu'il émanait de son corps, l'essence d'un esprit malfaisant qui tourmente son hôte. C'est sûr... Camille avait ses démons intérieurs contre qui il luttait. Et quand il lui posa les questions auxquelles il ne put répondre qu'en baissant uniquement la tête en signe de dénégation, il ne se doutait pas de ce qu'il entendrait.
La discussion basculait sur un point où Andy ne savait quoi faire, parce qu'il ne connaissait pas cette situation,... et ne voudrait pas la connaître. Il ressentit comme une tristesse en lui. Il ne le comprenait pas, mais il semblait voir Camille tomber dans un puit sans fond, sans espoir d'en ressortir par soi-même.
Pendant qu'il parlait, Andy fit un peu d'entraînement, cela l'occupait un peu. Il réfléchissait au rythme des moulinets, des fentes tierce ou quarte, des poses en garde et parades... Ses mouvements étaient saccadées, on pouvait y noter sa désorganisation interne. Quand Camille s'était arrêté, Andy fit une pause dans ses mouvements et relâcha ses muscles. Il était essoufflé, mais respirait profondément. Puis il se tourna vers Camille et dit :
" Écoute... Si tu te considères comme un monstre et que tu en es convaincu, alors ne sois pas choqué que tu ne le deviennes réellement. Je veux dire... Si tu n'as pas une plus haute opinion de toi-même, tu ne risques pas de changer en bien.
Ils se dévisagèrent tous les deux, puis il reprit :
- " Monstre... Monstre... " Qu'est-ce que c'est que la définition d'un monstre et d'un homme? Ce sont des caractères physiques? Psychologiques? Notre provenance?... A ce que je sais, je suis né de Thomas et Elisabeth Gralld... J'ai deux mains, deux pieds, deux yeux, une bouche... Et je réfléchis et pense comme un homme... La seule différence que nous avons avec les hommes de l'extérieur est le pouvoir que nous possédons... Cela suffit-il à changer notre nature? Il fit une petite pause. Moi, je ne me vois que comme un être humain... J'ai juste un petit problème, comme tous les autres... Elle sort seulement de la logique scientifique, et comme on ne sait pas l'expliquer, alors on a peur. Pour l'instant, c'est le terme "monstre" nous a été trouvé... mais qui sait..? Plus tard, nous serons... Il y réfléchit tout en mettant les deux armes jointes dans l'une de ses mains. "Les supranormaux"... dit-il en rigolant... Enfin... ça prendra du temps, c'est sûr... alors faisons en sorte d'aller au devant...
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" Celui qui apprend quelque chose de moi enrichit son savoir sans réduire le mien, tout comme celui qui allume sa chandelle à la mienne se donne de la lumière sans me plonger dans l'obscurité. " -Thomas Jefferson- |
| | Camille Fianan | | Lorsqu'il n'y a plus d'espoir, la lumière e | | Membre | | | 22 messages postés |
| Posté le 15-10-2008 à 18:10:59
| Lorsque Camille s'était arrêtéer de parler, le son du sabre de bois tranchant l'air c'était arrêté. Il commença par une simple phrase, mais qui voulait défaire une partie importante des vérités de Camille. Il le savait ça, on le lui avait répété plusieurs fois, lorsque l'on pense quelque chose de soi-même, on le devient rapidement.... Mais même si le mot "monstre" à souvent une connotation négative, la base latine de ce mot n'est pas forcément si mauvaise, quelque chose d'incroyable. Oui, c'est vrai, ces pouvoirs étaient quelque chose d'incroyable... Et d'effrayant, aussi bien pour son propriétaire que pour ceux qui assistent à l'activation de celui-ci...
Puis Andy continua sur ce qu'il était et ce qu'il en pensait. Il était un être humain avec quelque chose d'étrange: un pouvoir. Il était vrai que sur le plan biologique et morphologique, il étaient tous deux des êtres humains. Ils avaient la mêm composition. Mais, dans quelle partie de leur ADN se trouvait cette information concernant les pouvoirs qu'ils possédaient. Camille s'était souvent posé la question sans y trouver la réponse.
Il finit sur un discours sur le fait qu'ils ne resteraient pas des monstres pour toujours, ce qui entrerait dans le "Jusqu'à ce que nous soyons complètement acceptés". Il plaisanta d'ailleurs sur le sujet en disant qu'ils s'appelleraient les "supranormaux"... Si c'était le cas, ce ne serait pas vraiment une grande avancée...
- Aller de l'avant, hein...? Qu'est-ce que ça veut dire pour toi ça: "Aller de l'avant"? Il y a plusieurs façons d'"aller de l'avant", je suppose... J'y penserais, lorsque je sortirais d'ici... Mais je doute que ça marche pour le moment. Pour l'instant, je ne peux pas "aller de l'avant"... Il y a plusieurs types de personnes. Les personnes comme moi ne peuvent pas aller de l'avant tant qu'elles n'ont pas réglé les choses avec leur passé. Pour d'autres personnes, il suffit d'une aide extérieure... Certains élèves ont changé en fréquentant cette école, en entendant les discours des directeurs... Il y a eu une époque où j'ai pensé pouvoir aller de l'avant avec ces aides, mais je me suis rendu compte que tant que je n'étais pas "accepté", même à un degré infime, par une certaine personne, je ne pourrais rien faire pour avancer, car je regarderais constement derrière moi, si je fais un pas en avant en ce moment je tomberai certainement.
Camille s'arrêta un moment, réflechissant un moment, en effet, si son existance n'était pas voulue, il ne pouvait pas avancer, s'il avançait, il finirait par se blesser... Pour l'instant il ne pouvait pas sortir, chaque année il irait la voir, mais il ne sortirait sous aucun autre prétexte. Sinon, il risquerait de recommencer la même erreur à cause de sa faiblesse.
- Et toi... Quel type de personne es-tu, qu'est-ce qui te permet d'aller de l'avant? Qu'est-ce qui t'y pousse? En avais tu seulement envie avant ton arrivée ici? |
| | Andy Gralld | | Je me demande si le courant passe entre nous | | Administrateur | | | 217 messages postés |
| Posté le 15-10-2008 à 20:24:31
| Continuant de s'entraîner encore un peu avant que la fatigue ne le réclame, Andy posa l'une des deux épées qu'il avait en main sur le sol quand Camille lui posa ses questions. Elles restèrent un peu en suspens, mais Andy répondit tout bas:
" Moi? Qui je suis et pourquoi je fais ce que je fais?... Regardant la pointe en bois de l'épée, il ne put s'empêcher de penser à ce que pourquoi il s'était enfui de chez lui.
- Moi... J'en ai eu marre que mes parent me regardent... bizarrement... à cause des petits problèmes que j'ai eu avec mon don. Mais comme il fait partie de moi, je... j'ai décidé de me mettre en devoir de le contrôler parfaitement... Dès lors, je leur montrerai à quel point j'ai changé en bien, et j'espère que cela suffira pour qu'ils redeviennent... que nous redevenions une famille comme avant.
Son sourire était mélancolique, mais son regard était emplit d'espoir. Il fixait la pointe de la lame en bois comme l'objectif qu'il s'était fixé. Rien ne semblait insurmontable pour l'instant entre lui et son rêve.
- Et si cela ne suffit pas? , interrompit Camille.
- Alors tant pis! Je continuerais... Mais je serais déjà différent de celui que j'ai été, et je sais que ce sera en bien...
Il pivota sur son pied d'appui et retourna la lame à l'horizontal. Il l'attrapa ensuite des deux mains et l'abattit en diagonal. Arrêtant la lame à quelques centimètres du sol et posant son genou droit, il resta ainsi en respirant bruyamment. Se relevant ensuite gardant la lame entre ses deux mains et en croisant ses bras, il inspirait profondément pour récupérer.
* Je leur montrerai que je serai devenu un homme dont ils pourront être fiers...*, se dit-il à lui-même.
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| | Camille Fianan | | Lorsqu'il n'y a plus d'espoir, la lumière e | | Membre | | | 22 messages postés |
| Posté le 16-10-2008 à 22:38:24
| Andy mit un certain temps à répondre, il ne semblait pas savoir quoi y répondre, mais il dit finaement à voix basse qu'il voulait simplement que ses parents voient comme il avait grandi et ilvoulait redevenir une famille... C'était encore une chose possible pour lui, il s'agissait de son rêve et de son espoir. Un jour peut-être y arriverait-il mais... "Et si cela ne suffit pas?" Il posa cette question a Andy, il ne pouvait s'empêcher de voir jusqu'à quel point il pensait aller. Il répondit qu'il continuerai, mais qu'il serait différent... Probablement, les gens changent au cours du temps une personne ne reste jamais très longtemps la même, elle est en perpetuel changement. Mais Camille n'était pas sûr sur le fait qu'il continuerai à essayer. Après tout, peut-être aura-t-il tellement changé qu'il ne voudrait plus essayer de continuer. Andy n'était pas naïf, il était tout simplement trop optimiste. Et cela, ça ne changerai que lorsqu'il aurait compris la natre du monde qui l'entoure, s'il réussit un jou à la comprendre.
Puis Andy recommença à s'entraîner, il avait un bon contrôle de son corps, mais contrôler son corps ne suffisait pas à contrôler son pouvoir, même s'il était vrai que ça aidait tout de même beaucoup...
- J'espère pour toi que tout se passera bien... Camille se releva. Mais personnellement, j'en doute, les choses ne se passent jamais comme on le voudrait. Ca serait bien trop facile ainsi... Il s'approcha d'Andy qui s'arrêta un instant. Mais qui sait... Peut-être qu'à force de se battre... Camille se pencha vers le sabre qu'avait laissé Andy par terre. On finit par trouver une solution... Il attrappa le sabre en bois et se releva. Mais faut-il encore avoir la force d'affronter son véritable combat. Son véritable adversaire... Il se mit en garde, observant attentivement ce qui tenait lieu de lame. Au lieu de le fuir perpétuellement et s'enfoncer de plus en plus dans les ténèbres... Il baissa l'arme qu'il tenait en main. Après tout, lorsqu'on ne sait pas utiliser les armes que l'on a en main... Il prit le sabre à deux mains, le tenant horizontalement. Il est rare que l'on décide de s'en servir... Il semblait sur le point de lâcher l'arme. Avant que l'on ne se retrouve dans un cul de sac... Camille se rapprocha du placard d'où Andy avait sorti les épées. Mais à ce moment là... Camille regarda l'arme en bois qu'il tenait en main et les véritables sabres qui se trouvaient dans le placard. Il est plus que probable que nous ferons le mauvais choix... Camille rangea l'arme et se détourna du placard. C'est pourquoi je reste figé au même endroit, sans avancer, sans reculer, sans détour, ni demi-tour... Je ne peux pas encore faire de choix... Je ne peux pas regarder en face ce qui se trouve devant moi... Par peur? Parce que le passé me manque? Parce que je ne veux pas que ce quelque chose qui a fait ce que je suis se brise lors de mon prochain pas? Ou parce que j'attends "sa" permission? Je n'en ai aucune idée, le fait est là, inexpliquable, juste sous mes yeux... Je ne peux rien faire... Même pas devenir un "monstre" je ne peux que rester le même... Camille s'était approché de la fenêtre ouverte, se retrouvant dos à elle. Une personne dont le souvenir a été effacé ou modifié, seule une personne possède encore un souvenir exact de cette personne. Mais qu'importe, car ce souvenir finira forécment par s'effacer. Mon temps s'est arrêter il y a un an, il ne reprendra probablement jamais sa course. Je ne changerai pas. Physiquement, je changerai, c'est évident, après tout, j'ai une morphologie humaine en très grande partie, tout comme toi. Ce qui ne changera pas c'est ma façon d'être. Je ne prendrai aucun parti, comme ça a été le cas jusqu'à présent et je fuirais probablement les responsabilités trop importantes... Chaque année j'irais "lui" rendre visite, et je continuerai d'être pessimiste comme je le suis maintenant... Et malgré tout... **Je continuerai de cherche le pardon, l'acceptation de mon existance...**
Camille croisa alors ses bras et regarda de côté, il dit alors avec un léger sourire:
- Mais toi Andy, tu changeras et tu mûriras... Je suppose que c'est une bonne chose pour toi, fais juste en sorte, de ne jamais t'arrêter une seule seconde... Sinon, ton temps va lui aussi se figer... |
| | Andy Gralld | | Je me demande si le courant passe entre nous | | Administrateur | | | 217 messages postés |
| Posté le 18-10-2008 à 01:26:28
| Tout en parlant, Camille avait pris l'épée au sol, avait fait quelques mouvement... puis l'avait rangé dans le placard...
*Zut! ,s'était-il dit. Je pensais qu'il allait me défier...*
Mais Camille continuait, et Andy ne faisait que le suivre des yeux en faisant de temps en temps quelques mouvements. Quand il eut finit, Andy répéta cette phrase :
" Donc si tu me dis que je dois tout le temps... bouger... C'est pour éviter que... mon temps se fige???...
Andy ne comprenait pas trop cette dernière explication, mais il comprenait que Camille, lui, disait qu'il ne "bougeait" plus...
- Camille... Si je change... C'est parce les gens autour de moi influent sur moi... Tu dis que tu ne changeras pas, mais moi je n'y crois pas... Les gens changent avec le temps, tout change, tout évolue... Tu dis que ta façon d'être sera la même... Soit! Mais moi je te dis qu'un jour, tu devras aller de l'avant, c'est peut-être quelque chose.... ou alors quelqu'un... Mais tu devras choisir de t'impliquer...
Il posa son épée en bois par terre et s'approcha de la fenêtre, là où se trouvait Camille :
- Il y a bien une raison pour lequel tu es entré dans l'école! non?
A un moment donné, Andy remarqua quelque chose d'étrange. Camille semblait avoir mentionné quelqu'un (oui... mais tu me pousses à le lui demander...) C'était très subtil donc il ne s'en rendit pas compte au début, mais maintenant... maintenant qu'il vit que cette personne inconnue semblait représenter beaucoup pour son collègue, il n'hésita pas avant que sa pensée ne s'efface :
- Hmmm... Dis-moi? Cette personne dont tu parles parfois... Qui est-ce? Pourquoi vas-tu la voir, chaque année...?
Edité le 18-10-2008 à 01:27:22 par Andy Gralld
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| | Camille Fianan | | Lorsqu'il n'y a plus d'espoir, la lumière e | | Membre | | | 22 messages postés |
| Posté le 18-10-2008 à 13:00:20
| [Bah, pas vraiment, mais c'est la seule chose qui le fige alors... Il ne peut pas s'empêcher d'y penser...]
Andy ne semblait pas avoir compris certains des propos de Camille, mais ça ne faisait rien. Ca n'avait pas grande importance, puis il continua en disant que c'était impossible que Camille reste éternellement figé... Etait-ce la vérité? Il y a bon nombre de gens qui étaient restés au même point sans bouger, mais c'était souvent à cause de maladies, ou encore, pour d'autres, c'était parce qu'ils étaient touchés d'amnésie antérétrograde... Ce n'est pas comme s'ils avaient le choix. Mais Camille avait décidé de ne pas changer, réussirai-t-il à tenir cette promesse qu'il s'était fait, puis, comme exemple, il lui demanda la raison de sa venue à l'école... Puis, avant que Camille ne réponde il demanda de qui il parlait sans arrêt... Oui... Il en parlait sans arrêt, sa mère, il ne pouvait s'en empêcher, et n'aimait pourtant pas en parler en détails... Il devrait faire une réponse rapide...
- Une personne dont je parle...? Que je vais voir chaque année...? Ah... En effet, j'ai dû en parler... Il s'agit de la personne dont je t'ai parlé... La personne à travers laquelle j'ai tué, et dont j'ai ruiné la vie a tout jamais... Il avait dit ça en essayant de réprimer ses sentiments, aussi sa voix s'était-elle fait un peu dure pour ne pas montrer autre chose. Il continua alors, simplement: Et puis tu m'a demandé pourqui je suis allé dans cette école? Tout simplement parce que j'étais seul et que je n'avais nul part où aller. A cette époque, j'espérais encore... C'était... Il y a quatre ans... Le seul ami que j'avais en-dehors de l'école, et qui était donc un humain, se faisait embêter parce qu'il me parlait, je suis donc parti jusqu'à un endroit où il n'y aurait pas ce genre de choses et je suis arrivé ici. |
| | Andy Gralld | | Je me demande si le courant passe entre nous | | Administrateur | | | 217 messages postés |
| Posté le 20-10-2008 à 14:58:42
| Le mutisme d'Andy en disait long sur ce qu'il avait entendu. Lui aussi fuyait quand son pouvoir se manifestait,... du moins, au début. Mais ce n'était pas pour les mêmes raisons... Pour Andy, c'était pour éviter les ennuis... Pour Camille, les ennuis étaient déjà sur lui. Il regarda une fois son visage.
" Pas de chance... finit-il par dire doucement... *Non... La chance n'a rien à voir, moi, je pousse mon destin. *
Il se détacha du mur, repris l'épée en bois sur le sol et alla la ranger dans son râtelier. Il ferma le placard avec douceur et ferma les yeux devant comme une sorte de prière. Puis, il retourna auprès de Camille :
- La cérémonie a dû se terminer depuis. Les gens ne complaisent pas dans la douleurs éternellement, il est temps de retourner avec les autres.
Tendant une main vers son collègue, il l'ordonna de se relever.
- Allez! Du nerf!
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" Celui qui apprend quelque chose de moi enrichit son savoir sans réduire le mien, tout comme celui qui allume sa chandelle à la mienne se donne de la lumière sans me plonger dans l'obscurité. " -Thomas Jefferson- |
| | Camille Fianan | | Lorsqu'il n'y a plus d'espoir, la lumière e | | Membre | | | 22 messages postés |
| Posté le 20-10-2008 à 19:03:08
| Andy mit un certain temps avant de répondre par un simple "pas de chance"... Ce n'était pas simplement un manque de chance, il était rare que la chance influe sur ce genre de chose il s'agit d'une suite d'évènements qui provoquent une situation... Enfin bon, il s'agissait là d'une simple expression, aussi Camille n'allait-il pas engager un débat sur ce sujet. Andy rangea son épée en bois et retourna auprès de Camille. Il dit que la cérémonie était probablement terminée, il s'agissait plus d'une vérité que d'une supposition d'ailleurs. Il ajouta qu'il était temps de faire demi-tour, ce à quoi Camille adhérait, même s'il ne se sentait pas particulièrement proche de qui que ce soit. Aussi lorsqu'Andy tendit sa main à Camille, celui-ci prit bien soin de ne pas la prendre et de se relever seul. Il se tourna alors vers Andy et lui répondit:
- Dans ce cas, nous n'avons plus qu'à retourner là-bas, pas besoin d'ajouter autre chose...
Aussi Camille se dirigea-t-il vers la sortie du dôjo.
Edité le 20-10-2008 à 19:03:23 par Camille Fianan
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